La vitrine en tulle

6 Avr

 

Dans un musée, la solution la plus fréquemment utilisée pour mettre les objets hors de portée des doigts curieux des visiteurs est la vitrine en verre ou en plexiglas. Celle-ci permet également de protéger ces objets du vol et de leur garantir une atmosphère constante, nécessaire à leur bonne conservation. Mais ce dispositif, même s’il est familier des visiteurs, est coûteux et souvent peu aisé à mettre en place, surtout dans le cadre d’une exposition temporaire. Un casse-tête de muséographe.


Pour l’exposition « Rennes en chansons », le Musée de Bretagne proposait une alternative : la vitrine en tulle.

Ce tissu possède des mailles assez larges pour laisser passer le regard, tout en protégeant les objets exposés. Et bien entendu la pose du tissu est beaucoup plus aisée et modulable que celle d’une vitre.

Du point de vue des visiteurs, l’effet est assez inhabituel : les objets sont dévoilés différemment, à travers les mailles du tissu, avec un petit côté mystérieux. Cela ne pose pas de problème pour détailler les objets, et, contrairement à l’impression de barrière avec la vitrine, ici, la proximité est plus forte entre visiteur et collections. Cependant, la lecture des textes s’avère plus difficile, voire impossible pour les personnes ayant les yeux fatigués, à moins d’augmenter la police d’écriture des cartels. Ce dispositif restreint aussi la possibilité de photographier les objets exposés.

Alors, bon ou mauvais choix? Ce matériau tend à devenir  un précieux atout de scénographie, mais son usage doit s’adapter au maximum au contenu de la vitrine. Il est important également d’attacher une attention particulière à la couleur du fond et d’utiliser des lumières adéquates afin de ne pas perturber la vision des visiteurs.

Si vous avez expérimenté ce procédé utilisé dans d’autres expositions ou musées, qu’en avez-vous pensé?

Plus d’images: Galerie Picasa

Par C.M.

Une Réponse to “La vitrine en tulle”

  1. Sophie Jeannenot - La Boîte à Expo 06/04/2011 à 09:24 #

    Le procédé est intéressant du point de vue scénographique : l ‘effet mystérieux fonctionne bien, avec le voile on dévoile les objets… Le problème du texte est assez secondaire : on peut le mettre à l’extérieur du tulle. Quant à la difficulté de prendre des photos, ça ne semble pas être un problème puisque généralement les prises de vues ne sont pas les bienvenues dans les musées.
    Cependant, je ne pense pas que ce procédé puisse être une alternative à la vitrine classique, mais plutôt un complément : en effet, quid des conditions de conservation (climat + risque de vol) ? Ce procédé semble donc plutôt adapté à des objets peu fragiles, supportant le climat ambiant de la salle d’expo, et courant peu de risques d’être volés.

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